voilé, ée [1]
part. passé (voi-lé, lée) de voiler 1
- 1Couvert d'un voile.
J'ai vu près de l'autel une femme voilée
. [Voltaire, Les Scythes]La coiffure des femmes arabes, quoique simple, est galante ; elles sont toutes à demi ou à quart voilées
. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]Fig.
La tristesse voilée d'un doux sourire n'en est que plus amère à mon coeur
. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]Terme de botanique. Se dit du fruit, quand le calice, sans adhérer à l'ovaire, persiste autour de lui d'une manière lâche, et n'entoure le fruit qu'en partie.
- 2 Fig. Couvert comme d'un voile, caché.
Les prophètes ont dit clairement qu'Israël serait toujours aimé de Dieu, et que la loi serait éternelle ; et ils ont dit que l'on n'entendrait point leur sens, et qu'il était voilé
. [Pascal, Pensées]Persécuteur voilé de tout parti opposé, il [le P. Lachaise] en parlait avec modération, en louait même quelques particuliers
. [Duclos, Oeuvr. t. v, p. 116]Il y a quelque chose de contenu, de voilé dans le caractère de lord Nelvil....
[Staël, Corinne, ou l'Italie] - 3 Fig. Dont l'éclat est amoindri.
Je l'ai trouvé, seigneur, au bout de cette allée Où la clarté du ciel semble toujours voilée
. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Un brun roux, voilé d'une teinte verdâtre
. [Buffon, Oiseaux]Il abonde en traits vifs, mais voilés
. [Rousseau, Les confessions]Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire, à ses regards voilés je trouve plus d'attraits
. [Lamartine, Méditations poétiques]Voix voilée, voix qui n'a pas tout son timbre, tout son éclat.
On dit de même : un organe voilé.
Terme de manufacture. Porcelaine voilée, celle dont la blancheur est ternie par la flamme ou par toute autre cause.
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